
03/2019
Publié le - Mis à jour le
Le travail de Benoît Géhanne propose un cheminement possible dans la pesanteur d’une ligne. Il tient en quelque sorte de cette magie visuelle. En jouant des masses, des matières et des installations, il laisse percevoir la grossièreté de l’illusion qui nous tient.
Le trucage est découvert, mis à nu et devient la matière même que manipule Benoît Géhanne. Une planche posée sur une vitre se poursuit dans son reflet. À côté d’elle, imprégnant une plaque d’aluminium, un chemin de peinture épaisse révèle le détail
d’une structure métallique dans la continuité de la forme tracée. Et puis plus loin encore, un dessin décalqué laisse entrevoir, par spasmes, un paysage sous le carbone. À travers ces œuvres disposées, nous voyageons dans tout ce que la ligne offre de fiction, telles des billes de flipper qui selon leurs trajectoires illuminent des zones ternes, activent des musiques, captivent le regard et tiennent serré sous nos deux doigts l’espoir du hasard.
Texte par Emile Houssa
Années d'exposition: 2019